L’attente du visa Jeunes Professionels

Comme tous les ans, à la mi-novembre, des milliers de Français scrutent leurs écrans d’ordinateur à la recherche de la moindre information sur l’ouverture des visas du Programme Vacances Travail Canada.

Comme tous les ans, à cette même période, les réseaux sociaux s’affolent avec cette même question « C’est quand qu’ils ouvrent les visas #PVT? », posés par des centaines de Français qui ont peur d’être passés à côté. Comme tous les ans, la réponse est la même sur le site du Gouvernement du Canada:

« Pour recevoir toutes les informations […], nous vous invitons à suivre l’Ambassade du Canada sur Twitter via @AmbCanFrance.

Nous utiliserons le mot-clic #EICFrance dans nos micromessages (« Tweets »). 

Si vous souhaitez recevoir un courriel vous informant de l’ouverture de l’initiative EIC 2014, nous vous invitons à remplir le formulaire en cliquant ici. 

NOTE : La réception du courriel annonçant l’ouverture pourra prendre jusqu’à 12 heures après l’annonce sur Twitter. »

Ce simple message a le don de me faire revivre cette époque, où – alors que je n’avais pas encore fini de remplir mon dossier pour le PVT 2012 – je suivais avec stress le décompte des visas.

Pour le PVT 2012, ces derniers sont partis en 12 jours; pour le PVT 2013, en  moins de 2 jours. Des prognostiques pour le PVT 2014?

Iconographie réalisée par l’équipe des pvtistes.net

 

Le PVT, une fois acquis, permet de rester un an sur le territoire canadien. Mais comment on fait, si on a envie de rester, quand arrive la fin du visa?

Eh bien, on demande un Visa Jeunes Professionnels. Enfin… On attend l’ouverture du Visa Jeunes Professionnels, qui ouvre en principe quelques jours après l’ouverture du PVT.

Impatience avant l’ouverture des Visas Jeunes Professionnels

Les conditions de participation sont un peu les mêmes sauf qu’il faut:

 » avoir une offre d’emploi au Canada dans le champ de compétences (diplôme d’études ou expérience de travail) qui constitue un perfectionnement professionnel « 

En gros et pour la faire courte: avoir un métier dans son domaine professionnel. En principe, tout va bien pour moi donc. Le hic: ce visa engage à rester avec la même entreprise pendant un an et demi.

Là où ça peut faire rêver certains, c’est plutôt le genre de trucs qui peut m’angoisser assez rapidement. Avoir un CDI en France, c’est l’objectif in-fine des jeunes diplômés; mais avoir l’obligation de rester dans une même boîte pendant 18 mois, ça sent la séquestration, le compte à rebours, et la difficulté à se lever tous les matins. Ca sent mauvais quoi…

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Du coup, en ce moment, c’est un peu le cafouillis dans ma tête: c’est pas le bazar qui me stresse moi; c’est le trop bien rangé, quand ça sent le trop propre pour être honnête…

Et quand c’est le cafouillis dans ma tête, c’est là qu’apparaît très clairement ma schizophrénie… En mode j’ai 15,000 personnes différentes dans mon cerveau qui essaient de me parler… Et franchement et honnêtement, j’ai aucune idée du pourquoi du comment; mais celui qui prend le dessus est un poissonnier – ?? – derrière son étale portant fièrement une grosse moustache  – ?? – et qui me fait (avec une voix gutturale):

« Alors… Elle fait quoi la petite Mad’moiselle? Elle me l’achète mon poisson ou elle me le prend pas? Pasque, bon hein! les gens, ils attendent derrière hein! Si elle le prend pas maintenant, ien a d’autres qui vont prendre sa place! Eh! Qu’est-ce qu’elle croit elle! »

Donc bon, oui, grâce à l’argument de persuasion de Roger (oui… j’ai même eu le temps de trouver un nom au poissonnier…), on va demander le JP -ce serait vraiment trop bête de passer à côté- et puis Advienne que pourra comme on dit. On croisera les doigts et on attendra. Sagement. Devant son écran.

C’est mort. J’ai déjà la pression…

Pression accentuée par le fait que personne ne connaît la date d’ouverture du visa. Les paris sont ouverts…